Abattoirs fermés: des dizaines de millions d'animaux d'élevage éliminés
Aux États-Unis, les représentants du gouvernement et les vétérinaires des différents états se disent prêts à aider à l’élimination massive de dizaines de millions d’animaux après la fermeture d’abattoirs, pour dégorger les grandes fermes industrielles.
Ferme moderne d'élevage de poulets. Crédit photo : C.Lotongkum.
La pandémie mondiale actuelle a conduit à une fermeture d’une quarantaine d’abattoirs aux États-Unis (ce qui représente une réduction de 25 % à 40 % de la capacité de fonctionnement américaine selon les Travailleurs Unis de l’Alimentation et du Commerce).
Touchés par une vague de contamination chez les travailleurs, ces établissements au bout de la chaîne d’approvisionnement alimentaire vont procéder à l’élimination de 20 millions de poulets et de porcs d’élevage dans des conditions jugées inhumaines par les associations de la protection animale.
10 000 000 de poulets sont morts par suffocation avec une mousse à base d’eau pour bloquer leurs voies respiratoires durant plusieurs minutes ou par la fermeture de la ventilation des étables, créant une défaillance de leurs organes avec des températures qui deviennent vite extrêmes dans ces lieux fermés.
Les porcs seront éliminés d’ici septembre par gazage, tirs d’arme à feu, overdose anesthésiante ou par le "traumatisme par objet contondant" selon The Guardian. L’industrie de transformation de la viande parle de "dépeuplement".
En plus de ces séries d’abattage qui ont lieu dans des fermes où rien n’est prévu pour garantir une "mise à mort respectable", le gaspillage est considérable alors que les banques alimentaires enregistrent une importante hausse de demandeurs dans le pays.
Toutefois, Howard Roth, porte-parole du NPPC (National Pork Producers Council) explique à The Guardian que "les étables peuvent devenir surpeuplées, ce qui limite l'accès à la nourriture et à l'eau et présente des défis importants pour le bien-être animal. Les agriculteurs que nous représentons pensent qu'il est contraire à l'éthique de permettre à n'importe quel animal de souffrir".