Des radars antibruit bientôt effectifs dans la capitale ?

Alors que la vie a repris son cours dans toute la France, c'est aussi le retour des nuisances sonores en ville. La mairie de Paris souhaite faire une expérimentation d'un système de radar sonore urbain qui serait officiellement effectif dès 2022, si les essais s’avéraient concluants.

Moto qui circule au bord de la Seine, Paris. Crédit photo : Bilanol.

La mairie de Paris s’est proposée pour tester des radars Méduse de contrôle des nuisances sonores. Le système de surveillance a été développé par l’association Bruitparif, qui surveille les décibels de la capitale.

Perché en hauteur et équipé de cinq micros et d’une caméra à 360°, il lui est possible de repérer précisément l’origine du bruit des véhicules motorisés pour verbaliser automatiquement ceux qui dépassent la limite autorisée.

La maire de Paris, Anne Hidalgo, souhaitait déjà faire en 2019 du bruit un point fort de sa campagne. La ville avait investi dans des sonomètres pour les agents de police en centre-ville et souhaite à présent imposer une limitation à 30 km/h dans la plupart des rues de la capitale et davantage de contrôle.

Selon une étude Crédoc réalisée en 2016 pour Bruitparif, la circulation des deux-roues est la deuxième cause de nuisance sonore la plus citée par les Franciliens derrière les troubles du voisinage. "Ça pèse beaucoup sur le quotidien des Parisiens, et cela peut entraîner des problèmes de santé", explique le nouvel adjoint à la sécurité d’Anne Hidalgo, Nicolas Nordman au journal Le Monde.

Pour le moment, il ne s’agit que d’une phase expérimentale, mais si les tests s’avéraient concluants, les verbalisations commenceraient dès 2022. Une expérimentation similaire sera menée dans plusieurs autres villes, sélectionnées par le ministère de la transition écologique. Il pourrait s’agir des premiers radars antibruit au monde.

Le bruit à Paris est d’autant plus notable maintenant qu'il resurgit après une période calme où le confinement et les mesures strictes de déplacement ont amené à une baisse significative de la pollution sonore. Selon Bruitparif, les émissions sonores ont chuté de 90% dans Paris, et davantage la nuit qu’en journée.