Incendies en Amazonie: une année plus dévastatrice que 2019
Cette année fait craindre un triste record en Amazonie pour la faune et la flore: les incendies s'intensifient avec l'arrivée de la saison sèche et pourraient être pires que l'année précédente.
L'année 2019 avait déjà été destructrice pour la faune et la flore en Amazonie, suscitant une forte émotion sur les réseaux sociaux venant de tous les continents. Pourtant, 2020 pourrait encore être pire selon les spécialistes.
D’après les données officielles rendues publiques hier, 2 248 foyers d’incendie ont été recensés au mois de juin. Il s’agit du pire record dans cette forêt depuis treize ans. Le nombre d’incendies a donc connu une hausse de quasiment 20% par rapport au même mois de l’année dernière.
Mais le pire pourrait encore être à venir puisque le mois d’août est souvent le plus dévastateur. L’IPAM avait prévenu le 8 juin dernier: "Selon les calculs des scientifiques, si le taux accéléré de déforestation se poursuit dans les mois à venir, près de 9 000 km2 pourraient se transformer en cendres, car la saison la plus intense d'abattage et de brûlage commence maintenant, avec l'arrivée de la période sèche dans la région."
Les incendies peuvent être expliqués en partie avec le début de la saison sèche en juin, mais le facteur humain y est également pour beaucoup. La plupart des débuts d’incendies sont d’origine criminelle et directement liée à la déforestation.
La disparition de la forêt amazonienne, que ce soit avec les incendies ou la déforestation, entraîne inévitablement une disparition de nombreuses espèces dont certaines sont encore inconnues, un changement climatique mondial avec le rejet d'émissions carbone important et l'érosion des sols. Quelques bonnes raisons de protéger cette région de l'agrobusiness encouragée par le président Jair Bolsonaro, fervent opposant à l'écologie.
