La grotte de Melissani, un petit bout de paradis sur terre
Lorsqu’on vous parle de la Grèce, vous pensez tout de suite à ses îles : Santorin réputée pour ses paysages de bleu et de blanc, Mykonos pour ses nuits de folies, la Crète et ses plages sur lesquelles il fait bon paresser ou encore Corfou et ses sites historiques… mais la Grèce abrite quelques endroits encore préservés ; c’est le cas notamment de la grotte de Melissani, un petit paradis à ciel ouvert.
Située sur l’île de Céphalonie, au nord-ouest de Sami en Grèce, la grotte s’est formée à partir d’une érosion typique de la roche karstique qui forme les montagnes de l’île. Entourée par la forêt d’un côté et par un versant de la montagne de l'autre, la cavité abrite un lac, à la couleur saumâtre. Sur les lieux la teneur en sel est sensiblement inférieure à celle de la mer, un joli mélange d’eau douce et d’eau de mer sublimé par les rayons du soleil. Longs de 50 mètres, larges de 60 et hauts de 35 mètres, la grotte (et le lac) se décomposent en deux parties. L’un des plafonds de la grotte est ainsi ouvert au ciel, tandis que l’autre est éclairé à l’électricité.
La partie dont nous allons vous parler ici est bien évidemment la première ; d’une jolie couleur changeante selon les rayons du soleil, du turquoise à l’indigo en passant par des reflets violets, le lac est du plus bel effet vers midi, quand le soleil donne directement sur les eaux, avec un fond couvert de pierres. Les roches des parois sont d’un joli brun clair tirant parfois au rose pâle. La végétation bel et bien présente croît jusqu’au bord du lac.
Melissani tire son nom de la grotte des nymphes. Elle s’y serait suicidée en se noyant dans le lac par désespoir, son aimé, Pan, ne l’aimant pas en retour (ça arrive). Selon une autre légende associée à la grotte, une bergère appelée Melisanthe s’y serait également noyée, en cherchant un mouton. Un lieu légendaire, gorgé d’histoire, et donc forcément prisé par les touristes. Les balades se font en chaloupe et un canal étroit mène d’une salle à une autre à l’aide d’une corde pour tirer le bateau à travers.
Pour ceux qui veulent admirer la vue d’en haut un balcon près du sommet est proposé.
Crédits photos :Altug Galip / Heracles Kritikos / Piotr Krzeslak