Les éléphants victimes du réchauffement climatique au Zimbabwe

Un nouvel épisode violent de sécheresse au Zimbabwe, a entraîné la mort d'une cinquantaine d'éléphants en l'espace de seulement un mois. Soumise à des températures extrêmes depuis plusieurs semaines, la principale réserve du pays, qui abrite les pachydermes, voit sa nature s'éteindre peu à peu en raison du réchauffement climatique.

Illustration d'un éléphant mort dans une réserve d'Afrique australe. Crédit photo: Artush

Au Zimbabwe, pays d'Afrique australe, les autorités, la population ainsi que la faune locale attendent la pluie avec impatience. En l'espace d'un mois, le parc de Hwange (réserve la plus importante du pays) a vu mourir une cinquantaine de ses éléphants en raison de la sécheresse.

Les pachydermes de cette région, morts de soif ou de faim, subissent de plein fouet les effets du dérèglement climatique. Pour autant, ce n'est pas le seul facteur selon certains spécialistes.

"Le parc de Hwange a été conçu pour accueillir 15 000 éléphants, mais ils y sont plus de 50 000 en ce moment. Ils n’ont pas assez de nourriture et d’eau à cause de la sécheresse", explique Tinashe Farawo, un porte-parole de l’agence de protection de la faune sauvage. Il rajoute: "La plus grave menace qui pèse sur nos éléphants est la disparition de leur environnement. La situation est terrible, nous avons désespérément besoin de pluie".

Les pachydermes ne sont pas les seules victimes de ces épisodes violents de sécheresse à répétition. Selon l'ONU, au Zimbabwe la moitié de la population (soit 7,7 millions de personnes) sera menacée par la famine d'ici janvier prochain.

Dernier chiffre inquiétant de l'IUCN: selon l'organisme, 110 000 éléphants sont morts sur le continent africain en l'espace de 10 ans, principalement en raison du braconnage.