Luc Besson traîné en justice car il refuse de tuer les cerfs de sa propriété
Le réalisateur Luc Besson s'est attiré les foudres de la fédération de chasse de l’Orne parce qu’il refuse l’abattage des cerfs sur ses terres normandes. Les chasseurs lui réclament 100 000 euros.
Le réalisateur Luc Besson possède un domaine à La Trinité-des-Laitiers dans l’Orne. Aujourd'hui l'homme est au coeur d'un conflit car il refuse vraisemblablement d’autoriser l’abattage des cerfs dans son domaine, ce qui lui coûte un conflit avec la Fédération départementale des chasseurs de l’Orne (FDCO). Ces derniers ont attaqué le réalisateur devant le tribunal d’instance d’Argentan à cause des dégâts causés dans les récoltes et les champs.
En effet, conformément au code l’Environnement, quand du gibier abîme des récoltes, ce sont les chasseurs qui doivent régler la note. De ce fait, la Fédération départementale des chasseurs de l’Orne lui réclame la somme de 122 198 euros pour « couvrir les indemnités versées à une demi-douzaine d’agriculteurs et divers frais engagés dans cette procédure » étudiée par le tribunal d’instance d’Argentan.
« Ces gens-là sont à contresens de l’histoire »
Sur les terres de Luc Besson, qu’il possède depuis une quinzaine d’années, vivent entre 50 et 100 cerfs. Luc Besson n’exerce pas son droit de chasse et n’autorise pas non plus les chasseurs à venir tirer dans son bois. « En plein débat sur le drame de l’écologie et de la biodiversité qui touche toute la planète, les chasseurs de l’Orne me demandent de tuer les cerfs qui passent devant chez moi ! Dois-je mettre mes enfants au balcon pour l’occasion ? Ces gens-là sont à contresens de l’histoire », a-t-il réagi auprès du Parisien.
Le réalisateur, qui vit la plupart du temps à Los Angeles, a refusé un règlement à l’amiable. Pour son avocat, Me Descoubes, "le refus de tuer un animal ne saurait être considéré comme une faute", ajoutant que "le bois de Luc Besson représente 1,4% du massif de Saint-Evroult" et qu'une "étude sérieuse doit se faire à l'échelle de toute la forêt de Saint-Evroult". L'avocat estime qu'affirmer que cette parcelle de terrain sur laquelle les cerfs ne sont pas chassés "serait être responsable de l'équilibre agro-sylvo-cynégétique de tout ce massif est une hérésie".