Un des réacteurs nucléaires de la centrale de Fukushima va être nettoyé
La centrale nucléaire détruite de Fukushima continue son nettoyage. L’opérateur, Tepco, a débuté le retrait du combustible stocké dans la piscine du réacteur 3, un des plus endommagés. C’est une opération risquée qui prendra, au moins, deux ans.
L'opérateur de la centrale de Fukushima, Tepco, a débuté lundi 15 avril le retrait du combustible stocké dans la piscine du réacteur 3. C’est le second réacteur à être nettoyé après le 4, en 2014. Le réacteur 3 a été l'un des plus endommagés suite au tsunami du 11 mars 2011. La combinaison d’un séisme et d’un tsunami avait détruit et inondé la centrale située à 220km au nord-est de Tokyo, tout comme de nombreux lieux de la côte Est japonaise.
Une mission complexe qui a mis du temps à s'organiser
L'opération s’avère très délicate et prendra environ deux ans. Elle déjà été reportée, car il fallait nettoyer la zone des déchets et décombres étrangers au réacteur, qui se sont effondrés ou ont été emportés par l’océan, avec le risque qu’ils aient été contaminés. Pour gérer au mieux ce risque de radioactivité, Tepco a dû installer des engins spécifiques, comme des grues, pour pouvoir manœuvrer à distance.
Ces préparatifs ont dépassé les délais prévus initialement, et le nettoyage a pris du retard. Cela fait déjà plus de quatre ans que le réacteur 4, beaucoup moins endommagé, a été nettoyer.
Le réacteur 3 contient 566 assemblages de combustible nucléaire, stocké dans des bassins de désactivation. Tous ces assemblages étaient des éléments de plusieurs mètres de long, et extrêmement radioactifs, car c’est à l’intérieur que l’on stocke les pastilles de combustibles nucléaires. Et avec la fusion du réacteur, ces assemblages ont fondu. Il s’agit donc du travail le plus périlleux, mais aussi prioritaire, car il est nécessaire de les enlever pour nettoyer le reste du bâtiment qui a subi une importante explosion, et qui est donc sujet à une forte exposition à la radioactivité.
D'autres opérations à venir sur les réacteurs 1 et 2
Après le nettoyage du réacteur 4, en 2014, moins touché que les trois premiers, et le début de deux ans de nettoyage sur le réacteur 3, il restera encore à traiter les réacteurs 1 et 2, dont les cœurs nucléaires étaient entrés en fusion suite au tsunami. Très endommagés, ces derniers ne verront pas de campagne de traitement débuter avant 2023. Quant aux réacteurs 5 et 6, qui n’avaient pas reçu de dégâts matériels significatifs, ils ont été démantelés à partir de 2013.